La date limite de dépôt des dossiers de candidatures pour répondre à l’appel d’offres du CSA sur le dossier Télétoulouse, est donc retardé d’un mois. Un mois en période estivale c’est assez logique, divers candidats n’auraient peut-être pas eu le temps de préparer leurs dossiers. Nous savons déjà que le groupe Medias du Sud, comme il l’avait annoncé lors de la liquidation de TLT, est candidat et souhaite mettre en oeuvre dans la région Languedoc-Roussillon – Midi-Pyrénées une vrai cohérence dans un média de proximité tout infos avec des rédactions à Montpelier, Nimes, Perpignan, Toulouse. Le retard fait craindre à certains que la pression politique ferait retarder le dossier pour mieux exercer certaines pressions notamment entre les différents partis à la Mairie, au département ou à la Région…. Mais ça c’est des on dit …
Le site Médias d’ici se fait le relais de l’inquiétude des professionnels de l’audiovisuel de Toulouse qui craignent là aussi que la télévision locale soit repoussée aux calendes grecques.
« Nous craignons très fortement que ce retard n’en entraîne d’autres, écrivent-ils, par l’effet d’une mécanique administrative, et que finalement il n’y aura toujours pas de télévision locale à Toulouse en 2017. (…) Cela fait depuis trois ans que les professionnels de l’audiovisuel souffrent durement. En effet, avant qu’elle ne disparaisse, dès 2013 TLT moribonde avait mis un terme aux coproductions qu’elle faisait avec les entreprises locales. Une quinzaine d’entreprises locales est impactée, 150 artistes et techniciens n’ont plus cette perspective locale et régionale. Cela fait un an que tout le monde sait qu’une fréquence s’est libérée à Toulouse. Cela fait donc un an que d’éventuels prétendants ont pu concevoir et bâtir un projet. Nous ne pouvons donc comprendre ce nouveau retard. Permettre à un nouveau prétendant de fourbir une candidature ? Cette dernière serait alors quelque peu hors-sol et sans aucun contact ou partenariat avec le tissu local de production elle n’augurerait donc rien de bon ».
Tout d’abord on peut préciser qu’une télévision locale n’a pas la vocation ni les moyens de supporter à elle seule le développement économique de la filière audiovisuelle, et c’est justement sur cette pression que la télévision toulousaine s’est plantée. La filière audiovisuelle peut devenir une source de développement économique de la région en sortant des cadres habituels.
Les acteurs de ce développement sont les collectivités, France Télévisions, le CNC et un peu la télévision locale. Mais les ressources sont à aller chercher ailleurs, en exportant de la région la qualité créatrice, le savoir faire et l’innovation.
Même si la télévision locale de Toulouse redémarre vite, elle n’arrivera pas à faire vivre 150 intermittents du spectacle.